le projet MISMA
ou comment traiter de la notion de portrait à l'ère du numérique
or How to deal with the notion of portraiture in the digital age.

en se basant sur le contenu d'un disque dur d'ordinateur, surface temporaire de stockage (prisme par lequel nous avons choisi d'aborder/étudier l'Autre), puisque la façon d’archiver et les procédés de nomination de chaque dossier et fichier permettent d’engendrer "à la main" une forme singulière (représentation cartographique 2D). Entre 2003 and 2012, le Collectif 1.0.3 a produit 75 cartographies d'ordinateurs d'individus, d'organismes publics, d'entreprises privées, créant de véritables portraits contemporains où la nature et notre manière de classer nos fichiers révèlent la structuration de notre pensée.

“Misma” is based on the contents of the hard drive of a computer, it is a temporary surface storage (Like a prism through which we chose to address / consider the Other). It is a 2D representation of how to store and process each item and file. Between 2003 and 2016, we produced 75 prints of individual and institutional computers by translating all the data contained in the computers into different types of maps.


les planiscopes, diasec® contrecollé sur aluminium - 150 x 100 cm.
Crédit photo: Alain Goulard

 

le Planiscope, structure 2 D qui construit l’image, "à la main", d’une mise à plat des informations scannées. Cette structure énonce et annonce une entreprise dont le principe consiste à examiner une surface plane, un Planus-Skopeîn en quelque sorte, dont le fondement consiste à mettre en image l’ensemble de ce qui figure sur le bureau du disque dur des ordinateurs d’artistes invités à nous confier les noms de leurs fichiers ainsi que leurs positions dans l’arborescence. A la manière des arabesques, les Planiscopes sont des arrangements qui exposent la rencontre du monde arabe – en tant qu’univers esthétique du développement végétal et ornemental – et d’un univers engendré par l’évolution des technologies.
Le titre de chaque planiscope porte le nom de l'artiste "ponctionné" suivi de la date de scan de son ordinateur. Le contenu du "bureau" informatique étant propre à chacun et lié à l'utilisation de cet outil, les planiscopes reflètent les recours organisationnels de chaque participant. Ces empreintes prennent la forme de nébuleuses de mots. Des codes couleur permettent de différencier les "portraits" d'artistes (vert), de ceux d'individus dépendants d'institutions (rouge), de ceux réalisés dans le cadre de résidences (bleu) et d'entreprises (blanc).

A “Planiscope” is a 2D structure, made by hand, that builds the image from a flattening out of the information scanned. This sets out and heralds an enterprise, the main principle of which is to examine a plane surface, a sort of Planus-Skopein, whose foundation consists of putting into images all the contents of the hard disk.
We invited our subjects to entrust to us the names of their files and their positions in the tree structure. In the same way as Arabesques, are decorations which show an aesthetic universe of foliage and ornamental development – “Planiscopes” are layouts engendered by the evolution of technologies.
The title of each planiscope includes the name of the ‘drawn on’ artist followed by the date of the day when his/her computer was scanned. The content from the computer’s desktop being specific to each one and closely related to its use, the planiscopes thus reflect the organizing methods of each participant. These imprints take on the shape of word nebulas. Color codes enable us to distinguish between the ‘portraits’ of artists (green), portraits of individuals depending on institutions (red) and those produced/created during Residencies (blue) and enterprises (white).